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dimanche 17 juillet 2011

Albatros es tu là ??

Départ pour une manip de 6 jours entre le 31 Mai et le 5 Juin. Je pars avec une équipe inédite composée de 2 personnes n'ayant pas encore mis le pied à Pointe Basse et d'un "habitué". L'équipe se compose de Marianne (chef de district), Ramuntcho (tech radio), Ben et moi. Nous partons dès les premières lueurs pour ne pas nous presser et pouvoir profiter du paysage.
L'hiver est bien installé et il faut également composer avec la météo. Une fine couche de glace recouvre le sol mais le temps est clair et peu venteux, comme en atteste ces photos à la Grande Cascade, sur le Plateau Jeannel et en haut du Col 390.





Mais le chemin est parsemé d'embuches et nous sommes prêts à nous sacrifier corps et biens pour que notre chef de district arrive saine et sauve ... Ci dessous, Ben parvient à faire traverser Marianne et fait appel à sa puissance physique pour résister à ce courant à hauteur de cheville .... :)




Nous arrivons enfin à Pointe Basse ... après 8h de transit !! L'occasion de rappeler l'objectif de cette manip. Il sera ici question d'Albatros. Je dois passer contrôler tous les nids d'Albatros hurleur de Pointe Basse et BUS pour attester de leur activité. Soit le nid est toujours occupé par le poussin, soit le poussin est mort.
Je dois également passer contrôler tous les nids d'Albatros fuligineux à dos sombre de Pointe Basse pour vérifier l'envol des jeunes. C'est une espèce sensible marquée par des pertes pouvant être lourdes à tous les stades de la reproduction. L'espèce nichant en falaises ou pentes escarpées, nous passerons en contrebas des falaises pour vérifier si nous ne retrouvons pas de cadavres et, éventuellement; récupérer la bague. du poussin. Ci-dessous, nous voici donc en action sur le Champs des Albatros à pointe Basse (il est ici question d'Albatros hurleur).




Les moments de repos passés à l'arbec sont réparateurs et permettent de se réchauffer ... Place alors aux traditionnelles "activités d'arbec" :
1 - Jeux de société : Yahm, Uno, Contrée, Belote, Hâte toi lentement (dédicace à la Suisse) ou encore débats passionnés !
2 - Ménage (y'a de quoi faire ...)
3 - Remplir le cahier d'arbec : Je n'en ai jamais parlé mais un cahier est laissé dans chaque arbec. Chacun est libre d'y noter le récit de la manip, ses émotions ... Tout quoi !!!
4 - Dormir ...

Le dernier jour avant le départ, nous partons direction le Jardin Japonais à la recherche d'une batterie de radio égarée ... Sur le chemin, aucune trace de la dîtes batterie, rien jusqu'aux portes de la manchotière. Une fois sur place, Ben me parle d'une idée "surprenante".
Si on remontait une mandibule de Cachalot jusqu'à l'arbec ?

Avant de poursuivre, il faut savoir 2 choses :
1- Sans sac, il faut 30 à 45 minutes pour atteindre la manchotière de Jardin Japonais. Le "chemin" est tracé dans la végétation et nous devons emprunter les bien nommées "Y'en a marre" et "J'en peux plus". Ce sont des pentes plutôt raides, du genre qui font mal aux mollet en temps normal ...
2 - Un cachalot, ça pèse dans les 30 à 50 tonnes ... La mandibule mesure 4 mètres (pas de possibilité de la peser mais ça fait pas rêver ...) et nous ne sommes que 2.

Après de longues hésitations, il parvient à me convaincre et nous parviendrons, au prix d'efforts conséquent s, à hisser la mandibule à la moitié du chemin ... Les photos ci-dessous témoignent de notre satisfaction ...
Nous poursuivrons la remontée une prochaine fois, quand nous aurons récupéré nos bras ... :)

La manip se poursuit avec un crochet par la Baie Américaine pour rentrer. Nous arrivons après 7 heures de marche au terme d'un transit dantesque où nous aurons subis les foudres du climat crozétien. Un col 500 si venteux que nous pouvions nous pencher et former un angle de 50° sans tomber, atteignant un point d'équilibre. Nous sommes passés par les crêtes, battues par la neige et le vent. Le sol était gelé du début à la fin du transit et nous ne comptons plus le nombre de chutes ....
C'est épuisés que nous arrivons finalement à l'arbec. Durant la nuit, la tempête fait rage et la neige s'abat sur la plage de BUS, recouvrant le sable d'une pellicule blanche inhabituelle !!

Nous rallions finalement la base, au bout de 5 jours comme d'habitude hors du temps ... Une chose est sûre, les Albatros se portent bien et nous pensons déjà à notre prochaine rencontre ...

mercredi 6 juillet 2011

Vers l'Ouest

En ce 26, une (nouvelle) irrépressible envie de marcher à la découverte de l'île s'empare des VAT. C'est ainsi que Ben, PaX, Laëti, Cajole et moi partons vers l'Ouest et plus précisément vers le Cap Galliéni !

Nous partons dès les premières lueurs du jour sous un temps clément. La première étape est le traditionnel dédale de rochers de la Malpassée, l'île de l'Est en toile de fond ...





Le plan est simple, parcourir la Malpassée jusqu'à la crête du Styx. Une fois arrivés là, descendre au Lac Perdu et filer vers le Cap Galliéni. Et quelques heures d'effort plus tard, c'est chose faite.




La météo est clémente mais nous avons connu des temps beaucoup plus dégagés. Or, une surprise nous attend à notre arrivée ... En effet, pour le première fois que je suis ici, nous pouvons distinguer les autres îles de l'Archipel de Crozet. La plus éloignée, l'Ile aux Cochons semble flotter à la surface de l'eau tandis que l'îlot des Pingouins parait une poussière au dessus de la mer de nuage. Au bout du Cap, le spectacle est simplement magnifique car le panorama à 360° est sublimé par :

Vu du Cap Galliéni ici nous avons les deux plus hauts sommets de l'île à savoir le Mascarin (en haut à droite) et le Mischieff (au centre). La lumière inonde la Vallée des Géants où nous pouvons distinguer l'arbec de La Pérouse. Sur la crête derrière la vallée, la Tour Blanche domine le Val Austère que l'on distingue à peine dans le fond de l'image. Tout au bout de la vallée, presque au niveau de l'Océan, le Lac Coeur se dintingue également.

Un autre angle du Mascarin avec dans la continuité, la Fameuse crête du Styx. Le dit Styx coule en contrebas mais on ne le voit pas ici. Au pied du géant se trouve le Lac Perdu figé dans un silence gelé. Tout en bas des falaises à pic, un trou d'eau, le Trou du Diable s'affiche comme une forteresse imprenable. La langue de terre qui avance le plus dans l'Océan matérialise le Cap du Gauss. Pour finir, la 3ème île de l'archipel qui s'offre à nos regards : l'Île de l'Est.

Une autre vue de la lumière au dessus de Lac Perdu ...






Le temps d'une photo sur les névées, la fine équipe de VAT marcheurs !! De gauche à droite : Ben, Moi, Laëti, PaX et Cajole.
Retour tranquille à la base, toujours autant de souvenir et de photos rapportées ... Une seule envie : REPARTIR !!!!